Lors de la plupart des expositions monographiques, le centre d’art propose aux artistes invités de réaliser une sérigraphie, l’occasion pour ces derniers de se prêter à l’exercice du « multiple ». Chaque sérigraphie est éditée à 30 exemplaires, numérotés et signés par l’artiste.

La sérigraphie reproduit une image issue de la série des foulards. Une évocation ondulée de la vibration sonore. Quand la fusion de l’idée et de l’émotion - la musique - prend corps. Sur la série des foulards L’esthétique du chant, La transfiguration de Sainte Cécile. Les foulards sont comme des pièces de vêtements ornementaux contenant la promesse d’une expression collective plus adaptée. 

Sur des foulards imprimés en recto-verso, Isabel imagine une adresse à Sainte Cécile, patronne des musiciens et des brodeurs. Elle raconte de façon très poétique comment la musique et le chant transcendent les corps, les transforment et les transfigurent par le pouvoir de la vibration et de la résonance, au delà de l’écrit ou de la pensée dans une sorte d’union dépassant tous les codes. 

Au verso du texte, des lignes ondulatoires blanches se détachent sur un fond rouge, comme une évocation de l’architecture de l’organe vocal. Le son produit ainsi une forme de plasticité visuelle. Selon Rousseau et Diderot, la musique et le chant seraient supérieurs à toutes les autres formes de langages. Dépassant le langage, et prenant le corps pour instrument, ils permettent aux individus d’entrer en relation, de faire monde.