Revue - Magazine / 2024
Revue n°01 : Festina Lente
Multiples Auteurs / La Criée Centre d'Art Contemporain
Bientôt épuisé !
Le premier numéro de la revue semestrielle qui prolonge et élargit les questionnements soulevés par le programme thématique du centre d'art La Criée à Rennes, imaginant avec des artistes, des penseuses et des penseurs, des formes d'adaptations, d'alternatives et de résistances aux diverses crises actuelles, écologiques, postcoloniales, politiques et sociales.
Alors que semble s'accélérer toujours et encore la succession des crises – écologique, mais aussi postcoloniale, sociétale, des représentations, etc. –, pour beaucoup il n'est plus possible de rester passifs face à l'effondrement qui vient. Il n'est plus possible de se contenter d'observer, de constater et de trembler. L'accélération des crises va par ailleurs de pair avec une accélération des rythmes sociétaux et individuels, auxquels il faut se soumettre et s'ajuster en continu.
Dans ce contexte, nombre d'artistes, de penseurs et penseuses, d'acteurs et actrices, des mondes de l'art réfléchissent à des formes d'adaptations, d'alternatives et de résistances.
La Criée centre d'art contemporain accompagne ce mouvement à travers le cycle artistique Festina Lente (Hâte-toi lentement), qui se décline en expositions, événements et des résidences, ainsi que dans les pages de la présente revue.
Car c'est bien à de nouvelles façons de penser et de faire l'art qu'engage notre époque. Et de se demander : Comment l'art doit-il aborder le changement climatique qui affecte directement ses conditions d'apparition et de diffusion ? Quelles circulations et constructions durables, en relations et à l'écoute de la régénération et du temps long qui fonde le vivant peuvent s'inventer, qui battent en harmonie avec l'ensemble des sociétés humaines et des vivants ? Quels voisinages ? Quelles alliances ? Comment et quoi créer dans un monde abîmé aux futurs incertains ? La puissance d'agir de l'art peut-elle aider à repenser et transformer le monde ?
Les artistes, penseurs, penseuses, écrivains, écrivaines, qui mêlent leurs voix dans ce premier numéro, ont été invités à dire ce que faisait résonner chez elles et eux l'oxymore Festina Lente / hâte-toi lentement. Leurs réponses se déclinent en portfolios (Cieslik, Muller), court essais (Bailly, Szreder, Guesde, Kubler, Imhof et Quiros), et brèves nouvelles (Zely, Gounelle, Betin et Kala), qui, partant d'expériences personnelles ou d'observations collectives, partagent un même constat : l'attention est centrale, elle fonde la qualité de l'expérience que l'on fait du monde autour ; cependant elle est actuellement malmenée.