Un pan du travail de Jean-Jacques Dumont renvoie à la question du travail et à l'économie de la production, une réflexion également au coeur de sa pratique protéiforme, incluant l'édition. 

Certaines de ses œuvres se caractérisent par une volonté de déconstruire des objets usuels, tantôt par des transformations comme avec Splish (2015), une truelle qui coule, tantôt en les reproduisant à partir de matériaux qui annulent leur fonctionnalité – ainsi d’une télécommande en faïence émaillée Une télécommande pour rien ou pour se programmer ailleurs en quelques secondes (2010-2011).

Avec Selfie, un multiple en inox et bois, Jean-Jacques Dumont interroge avec ironie cette pratique qui s’est répandue dans notre quotidien depuis quelques années et son aspect parfois meurtrier (notamment pour les personnes risquant leur vie au profit d’un selfie spectaculaire).

Ce multiple est un couteau qui se transperce lui-même (retour à l’envoyeur !) dont la lame joue à la fois le rôle d’un cadre vide et d’un miroir déformant.

Part of Jean-Jacques Dumont’s work refers to the question of work and production economy, which is also at the heart of his multifaceted practice, including publishing.

Some of his pieces are characterised by the desire to deconstruct everyday objects; sometimes by transformations as with Splish (2015), a sinking trowel, sometimes by reproducing them from materials that negate their functionality - as with Une télécommande pour rien ou pour se programmer ailleurs en quelques secondes (2010-2011).

Jean-Jacques Dumont, through Selfie which is a multiple made out of stainless steel and wood, ironically questions the practice that has been part of our daily life for a few years, and the -sometimes- murderous aspect of it (for people that risk their lives to take a spectacular selfie for instance).

This multiple is a knife that stabs itself (return to sender!) whose blade plays both the role of an empty frame and a distorting mirror.