03.10.22 — 04.12.22 - Rennes - France
4X3 - Batia Suter
Originaire de Suisse, Batia Suter vit et travaille à Amsterdam. Elle a étudié à l’Académie des Beaux-Arts de Zürich (Suisse) et de Arnhem (Pays-Bas) et a également été formée au graphisme à la Werkplaats Typografie (Pays-Bas). Son travail rassemble et rapproche des images pour produire des narrations visuelles qui nourrissent aussi bien des livres d’artiste que des expositions. Elle développe ainsi un univers visuellement hypnotique qui exprime son intérêt pour des transmissions ludiques où l’imagination et la rêverie sont les moteurs principaux : une forme appelle la suivante, l’image est alors habitée et enchantée par le voisinage d’une autre.
Avec un œil affuté pour repérer les harmonies cachées et les accidents expressifs, Batia Suter crée des espaces hypnagogiques (hallucinations ayant lieu au moment où la personne s’apprête à s’endormir) où les images peuvent communiquer selon leur propre logique. Les télescopages visuels qu’elle crée peuvent s’approprier comme autant de nouvelles histoires, quant bien même les images utilisées auraient des origines différentes.
Entre 2007 et 2016, elle publie Parallel Encyclopedia I et II. Ces deux ouvrages sont des sommes iconographiques. Ils regroupent les images que Batia Suter collectionne : photographies vernaculaires, images documentaires et publicitaires. Son second livre publié en 2011, Surface Series, est un montage métaphorique d’images trouvées. À travers ces ouvrages l’artiste explore les proximités granulométriques qu’entretiennent les paysages géologiques et les surfaces d’apparition des images (argentique et numérique). Ainsi, Batia Suter met à jour sa méthode de travail parmi un foisonnement éparpillé d’images d’origine variées qu’un détail peut concourir à rapprocher.
Pour 4x3, l’artiste a conçu une série de six images inédites. Elles font partie d’une série appelée Zoo-morph qui est toujours en cours. C’est une enquête sur la forme matérielle et l’approche thématique des sculptures animalières à travers l’histoire de l’art. Basés sur une vaste collection de reproductions anciennes - une coupe transversale de cultures dites « populaires » et « élitistes » - les fragments sont étendus et confrontés par la superposition et l’adaptation numérique. L’animal devient un instrument, un moyen de transport pour partager une vision plus ou moins inconsciente et symbolique de l’histoire de l’art.
Des sérigraphies sont également éditées pour l’occasion, disponibles ici